Note : J’ai joué à ce jeu pendant 30 heures en anglais sur PS4. Il est aussi disponible sur Xbox One et PC.
J’avais gardé ce jeu sur mon étagère pendant plus d’un an, à vrai dire il y avait toujours quelque chose de plus tentant à jouer, et puis son prédécesseur n’avait pas laissé de très bons souvenirs. On m’a dit qu’il n’était jamais trop tard pour faire une critique de ce jeu, apparemment il n’était pas non plus trop tard pour Ubisoft de ramener cette franchise à la vie.
De bonnes bases en termes de gameplay
Un peu comme un RPG, Watch Dogs 2 laisse le joueur choisir une spécialité entre améliorer ses qualités de tireur, le rendre plus furtif, et améliorer ses gadgets. Chaque spécialisation amène à une expérience différente, même si le jeu vous force à avoir les bases dans chacune de ces branches. Ce jeu s’adapte donc à ce que vous préférez, que ce soient les jeux d’infiltration ou les jeux d’action. Beaucoup de jeux ont adopté cette formule, mais ceci reste quelque chose qu’on peut apprécier. Il y a aussi certains petits détails, comme les applications sur votre portable (dans le jeu) qui vous laissent choisir votre musique et une copie de Shazam qui agrandi votre playlist à chaque fois que vous trouvez une nouvelle chanson. Personnellement, j’aimais écouter de la musique classique pendant les missions les plus difficiles, même si cela me donnait l’impression d'être Hannibal dans le Silence des Agneaux.
Un univers dynamique et fun
Un autre détail qui rend le jeu plus intéressant est le fait qu’il ne suit pas une trajectoire linéaire mais laisse le joueur choisir entre plusieurs missions que l’on peut finir dans n’importe quel ordre. L’histoire a ses failles, mais reste beaucoup plus intéressante que celle du jeu précédent. L’intrigue peut être drôle des fois, mais la positivité des personnages peut paraître étrange après avoir tué une trentaine d’agents du FBI en étant muni d’un simple lance grenade. L’optimisme et la spontanéité des personnages reflète leur jeunesse mais il clash parfois avec les thèmes sérieux du jeu, et le manque d’attention des personnages aux conséquences de leurs actions peuvent les rendre involontairement assez antipathiques. La ville de San Francisco, le cadre du jeu, est beaucoup plus attirante et vaut d’être explorer, surtout par rapport à Chicago. Par contre, le message populiste contre certains géants du capitalisme peut paraître légèrement hypocrite venant d’une entreprise qui vaut autour de 8 milliards d’euro.
Le jeu vous encourage à visiter San Francisco, et c’est une très belle ville.
Un multijoueur désert et répétitif
Alors que le jeu en mode solo est divertissant, le multijoueur n’est pas aussi impressionnant. Un peu plus d’un an après sa sortie, il est devenu plus difficile de trouver des gens pour jouer en ligne (peut-être est-ce aussi à cause du fait qu’il est payant de jouer en ligne ?). Les missions en mode coopératif sont assez vite répétitives et le jeu en mode compétitif n’est qu’une copie d’une mission en mode solo. Le multijoueur n’est pas seulement ennuyeux, mais il est aussi énervant, le jeu vous envoie sans arrêt des alertes pour vous inviter à jouer en ligne et ceci peut interrompre le dialogue entre les personnages en mode solo. J’ai commencé plusieurs fois une mission mais le dialogue qui explique le contexte de la mission a été interrompu, et je n’ai jamais su pourquoi je devais accomplir un objectif. J’ai fini par désactiver les activités en ligne pour que le jeu arrête de me gêner, je vous conseille de faire la même chose.
Bilan
Watch Dogs 2 est un bon jeu, ce n’est peut-être pas le jeu de l’année 2016 mais c’est un grand pas en avant par rapport au premier Watch Dog. Espérons seulement que cette série de jeu ne deviendra pas comme Assassin’s Creed : une formule qui sera adaptée à chaque ville du monde jusqu’à la fin des temps. C’est surtout l’originalité de ce jeu qui le rend divertissant, et donc ce n’est pas facile à reproduire.
Verdict : 3 sur 5
Andrew Ryan
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