top of page

Ukiyo-e, késako ?

… en fait, vous ne le savez probablement pas, mais vous pouvez déjà probablement répondre à la question… Ou du moins, vous avez déjà vu une illustration qui relève de ce que l’on appelle l’Ukiyo-e, ou 浮世絵, ou « image du monde flottant » dans notre bonne vieille langue. Car oui, l’Ukiyo-e, c’est avant tout de l’art.

Parce que votre serviteur n’a jamais compris grand-chose en art, mais qu’il s’est dit qu’il serait quand même temps de s’y mettre, abordons rapidement, tout en restant chill, ce qu’est l’Ukiyo-e.


Concept de l’Ukiyo-e


L’Ukiyo-e donc, est une forme d’art apparue durant l’ère Edo (1603-1857), et qui consiste en des estampes gravées sur du bois. Il traite de sujets variés et contemporains : la beauté féminine, les acteurs de théâtre, les lutteurs, les paysages, la faune et la flore, ou encore des éléments surnaturels propres au folklore local. Son origine remonte à la fin du XVIIème siècle où les estampes de Hishikawa Moronobu se sont imposées comme un genre de la peinture au Japon. Au départ, les estampes étaient monochromes, ce qui était un peu triste. Mais grâce à Suzuki Harunobo, les estampes en couleur se développent, et l’Ukiyo-e également. On connaît principalement Hokusai pour son estampe de la Grande Vague de Kanagawa, mais Hiroshige est également un artiste phare de ce mouvement. Pour ma part, je vous recommande de check ce que fait Kuniyoshi. Ce qu’il fait représente bien l’esprit de ce qu’est l’Ukiyo-e je trouve.


En haut, La Grande Vague de Kanagawa d’Hokusai.

En bas, Otani Oniji II de Sharaku.

Mais vous les connaissiez déjà, pas vrai ?


L’Ukiyo-e hors du Japon

Après 1860, le Japon devient une source d’inspiration pour les peintres français. Il se fait remarquer tout d’abord grâce aux Expositions Universelles, et notamment celles de 1862 à Londres et celle de 1878 à Paris. L’art japonais dénote avec le Seiyouga (西洋画), ou peinture occidentale. L’art japonais apparaît alors comme le porteur d’une forme de modernité en présentant dans ses œuvres l’absence de plans successifs comme on peut le voir traditionnellement dans les pays occidentaux.

Et lorsque certains artistes découvrent l’Ukiyo-e avec les estampes, c’est tout de suite le coup de foudre. Ainsi, Manet figure notre Zola national avec des éléments propres au Japon. Cette passion donnera lieu au terme de japonisme, terme désignant l’influence qu’exerce les productions artistiques japonaises sur les artistes français, puis occidentaux. Comme quoi, l’attirance pour la culture japonaise ne date pas d’hier !


Je vous laisse trouver ce qui relève de l’Ukiyo-e ici !


L’Ukiyo-e : toujours présent ?

Exit de la Grande Vague qui a été transposée et retransposée en pull, en sac, en coque de téléphone, et j’en passe, il est possible de déceler des traces de l’Ukiyo-e au XXIème siècle ! « C’est pas vrai ? » pensez-vous ?


Et pourtant…


En effet, l’Ukiyo-e continue d’inspirer quelques artistes amateurs. En particulier, Jed Henry est passé maître dans ce domaine. Il faut dire que le bougre sait parler à son public, car ce qu’il dépeint avant tout à travers ses productions… c’est la pop culture ! Je vous laisse apprécier :




Pas mal hein ? Mention spéciale à celui du milieu qui a été inspiré par Final Fantasy VI


Comptez (quand même) de 10 à 150$ pour vous procurer l’une de ses estampes. L’artiste Dan Elijah Fajardo crée aussi des motifs pour posters ou vêtements qui se revendiquent de l’ukiyo-e, mais j’avoue que je vois moins le lien avec le mouvement artistique original que chez Henry. Ce qu'il fait reste tout de même stylé, je vous recommande de jeter un œil si vous êtes curieux… ou si vous cherchez un bon cadeau. Avec Noël et les Secret Santa qui approchent, ça peut donner des idées…


Enzo Goncalves


Comments


bottom of page