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Le bouddhisme

Ouais. Un peu de spiritualité, ça ne peut faire de mal à personne.


Parce que votre serviteur se dit que ça serait cool de parler d'une thématique touchant une bonne partie de l'Asie, et non pas seulement le Japon (bien que ça reste le sujet principal bien sûr), retour sur une religion beaucoup trop méconnue de nous autres Occidentaux.


Le bouddhisme, rapide présentation


Originaire d'Inde, le bouddhisme a fait son petit bout de chemin pour s’implanter en Chine, en Corée, et finalement au Japon. Le bouddhisme tire des principes de la vie d’un personnage emblématique : Bouddha.


Pour en savoir un peu plus sur lui, rendez-vous chez le papa du manga : Osamu Tezuka


Très rapidement, Bouddha, considéré généralement comme un prince, rencontre au cours de quatre sorties quatre personnages pour le moins atypiques : un vieillard, un ascète (religieux vivant une vie austère), un malade et un mort. Bouddha sait que son bonheur est illusoire, et prend conscience de la souffrance humaine autour de lui. Il quitte donc son palais, et suit l'enseignement des brahmans, qui sont littéralement des « hommes prières » dans l'hindouisme. En suivant l'exemple des autres ascètes, il impose à son corps jeûnes et macérations pour atteindre l'illumination. Le pauvre n'y arrive pas. Il décide donc de se retirer pour méditer. De cette méditation, il retire quatre vérités saintes emblématiques du bouddhisme : les Quatre Nobles Vérités. 1) L'existence est souffrance, et déclenche donc des insatisfactions. 2) La soif d’exister, nos désirs, sont à l'origine de ce malheur car ils nos conduisent à répéter le cycle de réincarnation. 3) La délivrance du cycle des renaissances, donc des malheurs et des souffrances, est possible. 4) La délivrance peut être obtenue en suivant la sainte voie, la mârga. Il faut corriger ses idées, ses intentions, ses paroles, ses actes, ses moyens d'existence, ses efforts, son attention et sa concentration mentale. Le terme de cette voie est nommé « extinction » des passions, des passions et des erreurs qui sont tout autant de facteurs de renaissance. C'est le fameux nirvana.

Autre principe notable : tout être et toute chose sont transitoires et changeants, composés d'éléments en perpétuelle transformation. Tout ayant un commencement et une fin, il n'y a donc pas d'âme éternelle, ou de dieu. Cela contraste donc bien avec les trois religions monothéistes que l'on connaît. Grand point commun avec celle-ci, il existe une multitude d'écoles et de courants. Et comme le bouddhisme est apparu avant le christianisme, le bouddhisme a pu bien se développer à travers le temps et l’espace ! On retiendra surtout le Hinayâna, ou petit véhicule, et le Mahâyâna, ou grand véhicule. Pour être très schématique, le premier promeut rigueur et discipline personnelle, alors que le second préfère la compassion et l'intercession par les fidèles.


Le bouddhisme au Japon


Deuxième religion après le shintoïsme (qu'on abordera plus tard), le bouddhisme japonais est à part. Le bouddhisme est diffusé au VIe siècle par des religieux portant avec eux des rouleaux de la doctrine bouddhique. L’empereur de l'époque, Kimmei, a voulu s'intéresser au bouddhisme en construisant un premier autel. Mais suite à cet évènement, une épidémie est apparue. Les shintoïstes ont donc vu le bouddhisme comme une menace, mais celui-ci a réussi à devenir religion d’État en 592. C'est surtout en 1868 avec le début de l'ère Meiji qu'on assiste à un retour net du shintoïsme au détriment du bouddhisme.


L'influence du bouddhisme au Japon est grande. Il est dit qu’il est à la base de caractéristiques culturelles japonaises comme le théâtre No ou le rituel du Thé, qui sont partie intégrante de l'identité du Japon. Moins connue, la pratique de l'Obon figure aussi parmi les rites du bouddhisme japonais. Il s'agit d'un rite qui honore les esprits des ancêtres. Importé de Chine, l'Obon existe depuis plus de 500 ans. Cette fête religieuse s'est transformée au fil des ans en réunion de famille durant laquelle les gens des grandes villes retournent dans leur ville natale et s'occupent des tombes de leurs ancêtres.


Ça doit être pas mal à voir pour de vrai


On dénombre plus d'une dizaine d'écoles bouddhistes sur le sol nippon. Parmi ces mouvements, celui du Soto, qui correspond au bouddhisme zen local, figure parmi les plus populaires. Et pour preuve, il a été porté par une figure éminente au Japon : Dogen.


Le cas Dogen


Fondateur du Soto, Dogen est à l'origine un moine bouddhiste. Il reçoit une bonne éducation grâce à sa famille aisée qui entretient des liens avec la famille régnante. Il entre au monastère Kenninji où est enseignée une forme de syncrétisme entre le Zen Rinzai (variante avec un équilibre entre travail physique, méditation et réflexion), le Tendai (courant tantrique, qui reprend des éléments brahmaniques) et le Shingon (Bouddhisme du Grand véhicule). Dogen préconise la méditation assise, le zazen, qui permet d'accéder à l’éveil. Il a ainsi considérablement apporté au Zen japonais.


Enzo Goncalves

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